BF. : Je suis président du directoire et CEO de Framatome, un leader international de l’énergie nucléaire.

 

BF. : Ingénieur de formation, je suis diplômé de l’École polytechnique et de l’École nationale supérieure de techniques avancées où j’ai suivi la spécialisation transformation de la matière, comme ingénieur de l’Armement (Poudres).

 

BF. : J’ai toujours voulu travailler dans l’industrie, et c’est ce que j’ai fait !
J’ai commencé ma carrière dans l’industrie chimique (le groupe SNPE, l’ex Société Nationale des Poudres et Explosifs). Ensuite, j’ai rejoint la sidérurgie, chez ArcelorMittal en 2004, dans les aciers plats, puis comme responsable monde de l’activité aciers pour automobiles et enfin comme directeur des ressources humaines du groupe. J’ai ensuite été responsable de l’activité aciers inox du groupe, que j’ai mise en bourse sous le nom d’Aperam, dont j’ai été le CEO.
En 2012, j’ai rejoint le cimentier Holcim comme CEO et j’ai notamment participé à la fusion du groupe avec Lafarge. En 2015, une semaine après la fusion Lafarge-Holcim, j’ai rejoint le groupe AREVA en tant que CEO d’AREVA NP (redevenue Framatome en 2018).
Depuis 2018, je suis président du directoire et CEO de Framatome. En parallèle, je suis membre du comité exécutif nucléaire d’EDF depuis avril de cette année, en charge du pôle industrie et services, et président du conseil d’administration d’Arabelle Solutions.

 

BF. : Un projet dont je suis particulièrement fier et que j’ai mené avec les membres du comité exécutif et avec le soutien des managers et salariés est le redressement de Framatome, un fleuron de l’industrie nucléaire avec un savoir-faire qui s’est forgé tout au long de l’histoire de l’entreprise et qui a permis de bâtir de grands succès industriels en France comme à l’international.
Quand j’ai pris la direction d’AREVA NP (qui a repris son nom historique – Framatome – en 2018), le groupe AREVA était fragilisé sur le plan financier, avec une dette trop élevée. Les causes étaient multiples. Au sein d’AREVA NP, nous avons mis en place une stratégie claire en s’appuyant sur cinq axes : une expertise reconnue et durable, la performance dans l’exécution, une organisation agile, des solutions sûres et compétitives et un développement international. Notre ambition était – et l’est toujours – de renforcer notre position d’acteur industriel de référence sur le marché international de l’énergie nucléaire tout en nous concentrant sur notre cœur de métier : la conception et la fourniture de chaudières nucléaires, de services associés et de combustibles nucléaires.
Nos équipes en France et dans le monde ont su faire face à des défis exceptionnels et Framatome est sortie de la phase de transition encore plus forte, grandie d’un retour d’expérience inégalé. Aujourd’hui Framatome, ce sont près de 20 000 salariés, un chiffre d’affaires de plus de quatre milliards d’euros et un carnet de commandes de 25 milliards d’euros. Je suis fier d’être un Framatome.

BF. : Nous vivons une renaissance nucléaire en Europe et dans le monde. Il devient de plus en plus urgent de lutter contre le changement climatique et la demande d’électricité décarbonée va beaucoup augmenter. L’énergie nucléaire revêt une importance stratégique pour le mix énergétique français et c’est une énergie souveraine. Disposer des compétences comme celles des ingénieurs d’ENSTA Paris est indispensable pour accélérer et réussir la transition énergétique.
La filière nucléaire est engagée dans un plan ambitieux de recrutement et de développement des compétences sur l’ensemble de la filière pour répondre aux futurs chantiers. La filière a besoin de recruter pour faire face aux enjeux à venir : la maintenance du parc en exploitation, l’extension de la durée de vie des réacteurs et la construction de nouveaux réacteurs. Nous estimons les besoins à 100 000 emplois supplémentaires dans les 10 ans sur l’ensemble de la filière.
Chez Framatome, nous recrutons 2 500 personnes par an et nous proposons près de 500 offres d’alternance par an.
Les ingénieurs ENSTA Paris, avec leurs compétences pointues, ont et auront un rôle déterminant à jouer dans le nucléaire de demain.

 

BF. : La formation des jeunes générations aux métiers du nucléaire est cruciale pour accélérer et réussir la transition énergétique. Heureusement nos établissements d’enseignement supérieur – et notamment ENSTA Paris – sont au rendez-vous pour proposer et renforcer les formations.
ENSTA Paris a associé les acteurs de la filière dont Framatome dans l’élaboration du nouveau parcours de formation. De cette manière, ENSTA Paris fait en sorte que les compétences des étudiants soient en phase avec les besoins du marché et que ses futur(e)s ingénieur(e)s puissent rapidement contribuer au renouveau du nucléaire.

 

BF. : J’ai eu un jour un cours de mécanique des fluides fait par un ingénieur de Framatome, qui avait l’air très préoccupé par la formation des bulles dans les chaudières. Cela m’avait fait sourire. J’étais loin d’imaginer qu’un jour je serai le patron de Framatome. Aujourd’hui, je lui suis reconnaissant.

 

BF. : Rejoignez l’industrie, c’est un univers passionnant. Framatome est dans l’industrie et sera heureuse de vous y accueillir.