Interview de Gaëlle BABILOTTE (promo 2002)
Interview réalisée dans le cadre du dossier "Ingénieurs ENSTA Paris et nucléaire"

En quoi consiste ton métier ?
GB. : Je suis cheffe de projet chez Emerson, entreprise multinationale spécialisée dans les solutions technologiques pour les entreprises, en particulier dans l’automatisation industrielle et les solutions pour les industries de l’énergie et du procédé.
Je suis responsable de la gestion complète de projets de robinetterie destinés aux centrales nucléaires, notamment pour les EPR2.
Mon rôle consiste à coordonner et superviser toutes les activités liées à la réalisation de ces contrats, depuis les études de conception jusqu'à la livraison finale, en passant par la fabrication. Je dois également assurer une communication efficace avec toutes les parties prenantes, qu'elles soient internes ou externes à l'entreprise, notamment les clients et les fournisseurs. Mon objectif est de garantir la réussite des projets en matière de qualité, de coûts et de délais, tout en respectant les normes et les exigences réglementaires du secteur nucléaire.
Je suis responsable de la gestion complète de projets de robinetterie destinés aux centrales nucléaires, notamment pour les EPR2.
Mon rôle consiste à coordonner et superviser toutes les activités liées à la réalisation de ces contrats, depuis les études de conception jusqu'à la livraison finale, en passant par la fabrication. Je dois également assurer une communication efficace avec toutes les parties prenantes, qu'elles soient internes ou externes à l'entreprise, notamment les clients et les fournisseurs. Mon objectif est de garantir la réussite des projets en matière de qualité, de coûts et de délais, tout en respectant les normes et les exigences réglementaires du secteur nucléaire.
Quel a été ton cursus académique, et en particulier ta spécialisation à ENSTA Paris ?
GB. : Après mes années de classes préparatoires (PCSI puis PC*), j’ai été admise à l’X, et à ma sortie de l’X, j’ai choisi de faire ma formation complémentaire à ENSTA Paris, en me spécialisant en génie des procédés.
Quelles ont été les grandes étapes de ton parcours depuis ta sortie de ENSTA Paris ?
GB. : Au début de ma carrière, j'ai occupé un poste de consultante au sein du groupe Altran, où j'ai travaillé sur des missions liées à la sécurité, telles que la certification ATEX de turbines à gaz pour General Electric, l'animation de réunions HAZOP et la rédaction d'études de danger pour ARKEMA.
Désireuse d'évoluer vers la gestion de projet, j'ai ensuite rejoint Emerson en tant que consultante Altran. Chez Emerson, j'ai eu l'opportunité de gérer de nombreux projets dans le domaine de l'instrumentation et de l'analyse, principalement axés sur la fourniture de solutions clés en main pour les clients, telles que des systèmes d'échantillonnage et d'analyse avec contrôle-commande intégré et des systèmes de Tank Gauging ; il s'agit de systèmes de mesure de niveau (jaugeage), mais aussi de température et de pression, de réservoirs (dans mon cas de gaz naturel liquéfié) à des fins d'inventaire, mais aussi de surveillance / sécurité, pour éviter que le liquide ne s'évapore et n'engendre des phénomènes dangereux de type explosion.
J’ai ensuite pris en charge en plus les projets d’instrumentation nucléaire, ce qui m’a permis de me familiariser avec les particularités de la gestion des projets nucléaires, telles que les exigences réglementaires, ainsi que la durée et les coûts élevés de ces projets.
Depuis le mois d’octobre dernier, je suis en charge de la gestion des projets de robinetterie, essentiellement pour des contrats à destination des EPR2, qui correspondent aux études de design et de qualification du matériel, ainsi qu’à la fourniture de matériel pour les six centrales en projet.
Ces contrats nous engagent sur une durée d’une quinzaine d’années.
Désireuse d'évoluer vers la gestion de projet, j'ai ensuite rejoint Emerson en tant que consultante Altran. Chez Emerson, j'ai eu l'opportunité de gérer de nombreux projets dans le domaine de l'instrumentation et de l'analyse, principalement axés sur la fourniture de solutions clés en main pour les clients, telles que des systèmes d'échantillonnage et d'analyse avec contrôle-commande intégré et des systèmes de Tank Gauging ; il s'agit de systèmes de mesure de niveau (jaugeage), mais aussi de température et de pression, de réservoirs (dans mon cas de gaz naturel liquéfié) à des fins d'inventaire, mais aussi de surveillance / sécurité, pour éviter que le liquide ne s'évapore et n'engendre des phénomènes dangereux de type explosion.
J’ai ensuite pris en charge en plus les projets d’instrumentation nucléaire, ce qui m’a permis de me familiariser avec les particularités de la gestion des projets nucléaires, telles que les exigences réglementaires, ainsi que la durée et les coûts élevés de ces projets.
Depuis le mois d’octobre dernier, je suis en charge de la gestion des projets de robinetterie, essentiellement pour des contrats à destination des EPR2, qui correspondent aux études de design et de qualification du matériel, ainsi qu’à la fourniture de matériel pour les six centrales en projet.
Ces contrats nous engagent sur une durée d’une quinzaine d’années.
Peux-tu nous donner l’exemple d’une action, d’un projet significatif que tu as mené dans le domaine du nucléaire ?
GB. : Dans le cadre de la construction de la centrale de Flamanville, nous avons dû adapter un produit initialement destiné à l'industrie conventionnelle pour qu'il réponde aux exigences strictes de l'industrie nucléaire.
Pour atteindre cet objectif, j'ai travaillé en étroite collaboration avec deux de nos usines, chacune apportant son expertise spécifique. Notre usine américaine a fourni tous les éléments de design pour le produit, en apportant son expertise technique sur ce produit. De son côté, notre usine française, spécialisée dans la fabrication d'équipements pour l'industrie nucléaire, a pris en charge les approvisionnements de matière, la fabrication et les contrôles finaux des produits en totale conformité avec le code RCC-M (qui définit les règles de conception et de fabrication des matériels mécaniques des îlots nucléaires).
Pour atteindre cet objectif, j'ai travaillé en étroite collaboration avec deux de nos usines, chacune apportant son expertise spécifique. Notre usine américaine a fourni tous les éléments de design pour le produit, en apportant son expertise technique sur ce produit. De son côté, notre usine française, spécialisée dans la fabrication d'équipements pour l'industrie nucléaire, a pris en charge les approvisionnements de matière, la fabrication et les contrôles finaux des produits en totale conformité avec le code RCC-M (qui définit les règles de conception et de fabrication des matériels mécaniques des îlots nucléaires).
De ton point de vue, quel rôle a / doit avoir l’ingénieur ENSTA dans ce domaine, notamment dans le cadre du plan France 2030 sur le nucléaire de demain et plus largement celui de l’objectif de neutralité carbone en 2050 ?
GB. : Par sa formation assez généraliste, l’ingénieur ENSTA Paris peut intervenir dans des domaines très variés, et a donc de nombreux rôles à jouer, que ce soit en conception d’équipements pour l’industrie nucléaire, dans la fiabilisation et la sécurité, dans la coordination des projets, ou bien encore en participant à la formation ou la sensibilisation des futurs ingénieurs ou de tout autre acteur du monde nucléaire.
En quoi ENSTA Paris, par la formation qu’elle dispense aux futur(e)s ingénieur(e)s, aide-t-elle la France à atteindre ses objectifs en matière de renouveau du nucléaire ?
GB. : Par les formations offertes dans le cadre du pôle « Mobilité et Énergie », et encore plus par les parcours « Énergie électronucléaire » et « Énergies en transition », ENSTA Paris forme des ingénieurs qui auront un solide socle de connaissances pour travailler dans l’industrie nucléaire et relever tous les défis qu’elle aura à surmonter pour que la France atteigne ses objectifs.
As-tu des conseils à donner aux élèves actuels ?
GB. : De faire preuve de curiosité et d’ouverture d’esprit, et de profiter des opportunités qui leur sont offertes d’élargir leur horizon, par le biais des stages en entreprise ou d’un cursus à l’international.
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