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BADGE - Lettre d'information 172 (septembre 2025)

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Lettre d'information externe septembre 2025 - N° 172

ÉDITO


L’IA est-elle corruptible ?

Chers amis Business Angels, chers amis lecteurs,


Derrière cette question incongrue, se cache un fait d’actualité : l’Albanie vient de nommer son nouveau ministre anti-corruption… et c’est une IA ! A compter du 11 septembre 2025, l’Albanie devient le premier pays au monde à se doter d’un ministre qui n’existe pas physiquement.
 

Elle se nomme Diella, un nom qui signifie soleil en albanais, ne vient pas de naître. Lancée en janvier en tant qu’assistante virtuelle générée par IA, elle aidait jusqu’ici la population à utiliser la plateforme officielle e-Albania, qui fournit documents officiels et services divers. Diella a aidé à l’émission de 36 600 documents numériques et a fourni près d’un millier de services sur la plateforme, selon les chiffres officiels.
 

Sa nouvelle mission ? “Créer un pays où les appels d’offres publics sont exempts à 100% de corruption” a expliqué le premier ministre, Edi Rama. Autrement dit, cette IA aura pour mission d’attribuer les contrats gouvernementaux, une tâche qui était autrefois entre les mains de fonctionnaires qui, semble-t-il, se laissaient fréquemment tenter par le chant des sirènes. "Diella" n'a ni état d'âme, ni biais idéologique, pour éviter tout favoritisme, selon le gouvernement.
 

Une ascension fulgurante pour cette “Dame”. Saura-t-elle se montrer à la hauteur de la tâche ? Le communiqué du gouvernement n’apporte pas de précision sur son fonctionnement exact. Une IA ne possède pas d’esprit critique, elle fonctionne grâce à l’apprentissage de connaissances humaines qui sont, elles-mêmes, le fruit d’un apprentissage. Son fonctionnement risque d’être, quoiqu’il arrive, biaisé.
 

L’avantage que l’on peut cependant y voir et qu’a certainement vu Edi Rama lorsqu’il a nommé Diella à ce poste, c’est qu’une IA n’est pas à même d’être véritablement corrompue. On ne peut pas “acheter” une IA, comme une mafia pourrait acheter un fonctionnaire, par exemple.
 

Avant les vacances je me demandais si l’IA nous permettrait à nous, Business Angels, de sélectionner les meilleurs projets, augmentant nos chances d’investir dans LA future licorne ? La réponse est : pas encore. J’écrivais : “l’IA analyse les données existantes et en extrait des enseignements probabilistes optimisés afin de répondre à la question posée. La puissance de calcul ne fait pas tout, elle est par construction incapable d’introduire un inédit, une nouveauté, car celle-ci n’existe pas dans les données analysées.” L’IA est incapable d’évaluer la portée d’une innovation.
 

Pourtant, ceux qui ont goûté à ce fruit ne peuvent plus s’en passer et en redemandent. Nous l’avons progressivement adopté chez BADGE, comme un outil qui enrichit notre travail et augmente notre productivité. Ses tâches sont exécutées sous la responsabilité d’un de nos membres ou permanent. A l’heure actuelle nous pensons que rien ne peut remplacer l’humain.
 

Si celui-ci s’avérait corruptible, il y a fort à parier que l’IA le serait également.
 

Je vous souhaite une bonne rentrée et vous donne rendez-vous le 25 pour notre plénière où vous pourrez découvrir des projets qui mettent en œuvre des IA.


Amicalement,


Paul Leondaridis,

Président des Business Angels des Grandes Écoles.
 

INTERVIEW

Boris de Lalande, 

Business Angel

1) Pourriez-vous vous présenter brièvement et revenir sur les grandes étapes de votre parcours professionnel ?

J'ai été diplômé de l'ESSEC Business School en 2005, avec une dominante Gestion/Finances, et cela fait maintenant 20 ans que je travaille en finance d'entreprise, successivement dans 3 groupes français :
J'ai tout d'abord débuté ma carrière chez l'Oréal, en tant que contrôleur budgétaire dans le département de la Recherche et Développement, puis comme responsable financier de plusieurs marques de la Business Unit Coiffure France (la Division des Produits Professionnels).
J'ai ensuite décidé de donner une nouvelle impulsion à ma carrière en 2013, en intégrant LVMH et sa division Parfums et Cosmétiques, pour être très vite envoyé à Moscou, en Russie, où j'ai passé 5 années d'expatriation en tant que responsable financier de Parfums Christian Dior Russie.
Fin 2018, toujours chez LVMH, mais rentré sur Paris, j'ai évolué en tant que Directeur du Controlling de la maison de maquillage Make Up for Ever, dans laquelle je suis resté 3 ans. Enfin, après 8 années passées chez LVMH, j'ai quitté ce joli fleuron fin 2021 pour intégrer VeePee (ex. Ventes Privées.com) pour lequel je suis Directeur financier Adjoint, en charge du contrôle de gestion, de l'optimisation des process, de l'harmonisation des outils, et de la communication financière.

2) Qu'est-ce qui vous a motivé à rejoindre le réseau BADGE en tant que business angel ? Après 5 années d'expatriation, l'obtention de ma résidence principale, et un seul enfant à charge en garde alternée qui plus est, j'avais un peu d’épargne de côté, et je voulais l’utiliser et la placer intelligemment, dans une optique de rendement bien sûr, sans besoins à court terme, mais aussi dans une logique de financements de projets à impact, ou que j'avais envie de suivre et d'aider.
On m'a présenté un autre réseau de la place parisienne, de qualité, mais j'ai été séduit par le processus de sélection hyper structuré chez BADGE, le professionnalisme malgré le petit nombre d'employés à plein temps, et par ses membres : ouverts, curieux et sans cesse dans le partage.

3) Qu'attendez-vous d'une start-up lors d'un premier contact ?
De la clarté : un pitch de 10 min est un excellent exercice car ce qui est clair et bien travaillé s'énonce en général facilement et rapidement.
Du dynamisme et de l'énergie, parce qu'il en faut incontestablement pour se lancer dans un projet de start-up,
Enfin, un bon contact avec les dirigeants / porteurs de projet, car, on ne le répétera jamais assez : le principal facteur de succès d'une start-up est le facteur humain, son équipe.

4) Y a-t-il un secteur, une technologie ou un enjeu sociétal que vous avez particulièrement envie de soutenir ?
En 2021, je me suis lancé dans une petite formation autour de l'économie circulaire.
Père de famille, je suis forcément sensible à ce qui se passe autour de nous, aux enjeux environnementaux, au recyclage.
Il s'agit néanmoins de secteurs "coup de coeur" qui ne génèrent souvent pas les meilleurs rendements.
Alors pour compenser, et au risque de paraître classique, je suis aussi ce qui a trait à l'intelligence artificielle, mais aussi à la Défense, en ces temps de conflits.

5) Qu'espérez-vous apporter aux start-ups dans lesquelles vous investissez, au-delà du financement ?
Je n'ai pour l'instant pas beaucoup de temps à leur consacrer, et ai bien averti que je ne m'engagerai pas de suite dans une instruction ou un mentorat.
J'essaie cependant de venir aux rdv mensuels et de rester aux cocktails afin de discuter avec les porteurs de projets et les autres membres BADGE, et de donner idéalement quelques conseils d'ordre financier, stratégique ou Business Plan.

6) Un conseil à quelqu'un qui souhaiterait se lancer dans l'aventure de business angel ? Il faut toujours investir dans ce que vous comprenez. Il ne faut donc pas trop se disperser, et privilégier un focus sur 3 à 5 projets (tout dépend du temps et de l'énergie que vous avez à y consacrer).
Je trouve que la structure BADGE aide à cela et conseille extrêmement bien les nouveaux arrivants, dont j'ai fait partie il n'y a pas si longtemps !

BADGE : les raisons d’investir 

dans les start-up de la greentech 

Le magazine Expressions (n°807 – septembre 2025) de la Jaune et la Rouge consacre un article aux Business Angels des Grandes Écoles, en mettant en avant notre rôle dans le financement des start-up innovantes, et en particulier celles de la greentech.
​À travers les témoignages de Michael Schack, Paul Léondaridis et Christian Nguyen-Van-Yen, l’article rappelle pourquoi investir dans la greentech est essentiel pour accélérer la transition écologique. Il revient également sur le dynamisme de l’écosystème français de l’innovation et sur les 20 ans d’action de BADGE, qui a déjà accompagné près de 240 jeunes entreprises pour plus de 55 M€ investis.

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Nouvel analyste VC chez BADGE !


Originaire du Sud-Ouest, Benjamin Schrantz suit le parcours Grande École de l’Emlyon business school, où il poursuit actuellement un Master en management après une classe préparatoire ECG. En 2024, il part en Polynésie française comme chargé d’affaires entreprises en banque, une expérience marquante qui lui permet de développer ses compétences en analyse financière et d’accompagner des porteurs de projets dans leurs besoins de financement. Séduit par le dynamisme de l’écosystème technologique et convaincu du rôle clé du capital-risque dans l’émergence de solutions innovantes, il intègre BADGE en tant que VC Analyst et Chargé de projet pour 6 mois. « Mon objectif est d’apporter de la valeur au réseau en renforçant le sourcing afin d’enrichir notre dealflow. Je souhaite également contribuer à identifier les synergies potentielles en co-investissement et développer notre communication pour attirer de nouveaux business angels. » déclare Benjamin. Contact : benjamin.schrantz@business-angels.info 

PROCHAINS RENDEZ-VOUS


>>> PRÉSENTATIONS DE PROJETS

Réunions mensuelles  avec présentation de projets innovants en recherche de fonds animés par  Philippe Pernot, Vice-président chargé de l'Instruction des projets.

Réservées à nos adhérents.
Non-adhérents, demandez votre invitation.

Jeudi 25 septembre 2025 à 17h30


Réunion mensuelle, Maison des Agros 5 Quai Voltaire, 75007 Paris et par Zoom.

Je demande mon invitation

Jeudi 16 Octobre 2025 à 17h30


Réunion mensuelle, Maison des Polytechniciens, 12 rue de Poitiers 75007 Paris et par Zoom.

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INFO PRATIQUE

BADGE rejoint France Digitale
 


France Digitale est la plus grande communauté de start-up et d’investisseurs en Europe. Son objectif : faire émerger les champions technologiques de demain en fédérant entrepreneurs, investisseurs et acteurs publics autour d’un même écosystème.
Rejoindre France Digitale, c’est s’inscrire dans un collectif qui défend l’innovation, promeut un cadre favorable au financement des start-up et facilite les synergies entre investisseurs et entrepreneurs.
Pour BADGE, intégrer ce réseau, c’est renforcer l’engagement en faveur de l’écosystème French Tech, partager des expériences, et contribuer plus activement encore à l’émergence de projets ambitieux et à fort impact. Nous avons hâte de participer aux prochaines initiatives et de continuer à soutenir l’innovation française aux côtés de France Digitale.

Actualités de nos startups financées

Genexpath rejoint CliniSciences Groupe 

pour accélérer le diagnostic du cancer

La start-up Genexpath, financée par le réseau BADGE, intégre le groupe CliniSciences, acteur majeur du diagnostic et de la recherche biomédicale.

Fondée en 2020 à Rouen, Genexpath s’est spécialisée dans le développement de tests de nouvelle génération (NGS) pour mieux caractériser la diversité moléculaire des cancers, en particulier les lymphomes non hodgkiniens et les sarcomes. Son rapprochement avec CliniSciences ouvre la voie à une diffusion plus large de ses innovations et confirme la pertinence de son modèle dans un marché mondial du diagnostic oncologique en forte croissance.

Cette alliance illustre la capacité des jeunes pousses soutenues par BADGE à s’imposer comme des acteurs stratégiques dans la médecine de précision.
 

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GoSense clôture avec succès sa levée de fonds

La start-up lyonnaise GoSense, financée par le réseau des Business Angels des Grandes Écoles, vient de finaliser sa levée de fonds avec succès. Spécialisée dans les solutions innovantes pour améliorer la mobilité des personnes aveugles et malvoyantes, GoSense développe Rango, un dispositif intelligent qui ouvre de nouvelles perspectives d’autonomie et de liberté.

Grâce à cette opération, la société accélère son déploiement en Europe (France, Allemagne, Belgique, Suisse) et renforce son accompagnement auprès des utilisateurs.
 

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Nos startups recrutent


 

AURALIP est une start-up qui transforme les graines de chanvre en ingrédients fermentés : sains, naturels, riches en protéines. La société recherche un stagiaire marketing pour intégrer son équipe.
 

Je postule

De beaux projets à investir au sein de notre réseau
 

Fondée en 2019, OPUS Aerospace est une start-up française qui a pour but de développer des solutions de lancements dédiés aux petits satellites pour accélérer l'exploration spatiale. C'est par STERNE, sa gamme de lanceurs réutilisables qu'elle permettra la mise en orbite précise et à la date souhaitée de charges utiles jusqu'à 300 kg. Aujourd'hui, la société développe sa première fusée suborbitale nommée "Mesange" et sera lancée qui embarquera ses technologies & ses premiers clients.

BioHive, biotech basée au Genopole à Évry-Courcouronnes, développe des organoïdes de peau humaine issus de cellules souches, reproduisant toutes les structures cutanées, y compris les follicules pileux, en versions saines et pathologiques. Collaborant avec Sanofi sur la dermatite atopique et des leaders cosmétiques, BioHive innove pour des marchés à fort potentiel comme l’alopécie, redéfinissant les standards de la recherche dermatologique.

Skydrone Robotics développe le premier drone modulaire capable d’intervenir sur des lignes sous tension, réduisant par dix les coûts d’intervention et facilitant le déploiement des réseaux intelligents. Face à la montée en puissance des énergies renouvelables, cette technologie permet de sécuriser les opérations en limitant les risques humains, d’optimiser les coûts et les délais d’intervention, et de contribuer à l’accélération de la transition énergétique. Lauréat du programme France 2030, Skydrone Robotics bénéficie d’une subvention de 1,8 M€ et s’appuie sur des partenariats clés avec SICAME et SAFRAN.

Posithôt a développé des générateurs de positons non radioactifs, issus de recherches fondamentales menées au CEA Saclay. Ces générateurs produisent un flux de positons 50 à 200 fois supérieur à celui des sources radioactives traditionnelles, avec une version en développement visant un flux 1000 fois supérieur. Cette technologie permet de détecter une large gamme de défauts internes, de l’échelle atomique jusqu’à plusieurs microns, sans altérer les échantillons. Elle trouve des applications dans de nombreux domaines industriels et scientifiques : métaux (détection précoce de dommages), polymères (étude du volume libre), céramiques (caractérisation de défauts dans les revêtements), semi-conducteurs (analyse des dopants), films minces, matériaux poreux ou amorphes. 
 

Losonnante est une startup grenobloise qui conçoit, fabrique et commercialise des bornes sonores à conduction osseuse, une technologie appelée ostéophonie. En posant les coudes sur un émetteur et les mains sur les oreilles, le son traverse les os jusqu'à l’oreille interne, offrant une expérience immersive, émotionnelle et silencieuse sans casque ni écouteur. Issue de 5 à 7 ans de R&D au CNRS via le CNRS‑Linksium, Losonnante a déjà séduit plus de 30 sites en France et à l’étranger, dont la Cité des Sciences, le Muséoparc Alésia ou le zoo de Paris. La startup propose ses bornes à la vente ou à la location, avec services associés (montage, maintenance, production sonore), et ambitionne de diversifier ses usages vers l’événementiel, l’urbanisme et les espaces de détente.

Vous souhaitez en savoir plus ? 
 

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RESEAU ET PARTENAIRES

Beyond Capital France Angels

Les Business Angels des Grandes Écoles

Siège : 12 rue de Poitiers 75007 Paris

Bureaux : 1 rue de Stockholm 75008 Paris

Tél : 01 42 22 67 35

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www.business-angels.info

>>> COMITÉ DE RÉDACTION 
Paul Leondaridis, Président / Corentin Gaudelot, Délégué Général 
Dimitri Lionel A.Omgba, Responsable communication [Adressez votre sujet à la rédaction]

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